décembre 02, 2005

Au Village de l'Hypocrisie

Août 2003 : en Lituanie, ce salaud de Bertrand Cantat assassine froidement Marie Trintignant. Le peuple français n'en appelle pas au silence. Les gens ne se cachent pas derrière une fausse volonté de respect envers la famille de la défunte. Au contraire, tout le monde veut savoir. Et tout le monde crie qu'il veut savoir. Parce que les personnages impliqués font partie de leur vie. Parce qu'ils aiment autant la musique de l'assassin que le jeu de la victime.

Fin 2004 : Guy Cloutier est arrêté et accusé de pédophilie en série. Le scénario, quoique différent dans la situation, est reproduit au Québec. Comme en France, tout le monde veut savoir. Mais personne n'ose le dire. Alors que l'encre coule abondamment sur le sujet, le peuple scrute à la loupe magazines, journaux et émissions télévisées afin de trouver qui sont les fameuses victimes. "J'ai entendu qu'un journal avait révélé les initiales N.S.". "Pas vrai ?!" "J'ai vu la couleur de ses cheveux, je te jure que c'était elle !"

Tout le monde est en haleine. Mais publiquement, dans la rue, en entrevue, dans les journaux, ce sont des Québécois timides qui pronent avec un détachement certain et beaucoup de sarcasme "qu'on devrait laisser les victimes tranquilles, vivre leurs souffrances". Quelle hypocrisie ! Au Québec, personne ne semble connaître la signification de ce mot. Mais tout le monde s'en sert. Se montrer au grand jour avec de bonnes intentions, des paroles exemplaires, et en cachette faire le contraire, c'est ça de l'hypocrisie.

Les Québécois sont de pafaits hypocrites.

décembre 01, 2005

Carroll pour béquille

Un livre qui fait mal. Sénécal n'a d'autre choix que de construire sa fable contemporaine sur un classique de littérature aux effluves joyeuses et enfantines. Autrement, le lecteur tomberait dans un désespoir total après un chapitre et demi.

L'histoire se situe rapidement. Elle prend forme, de manière efficace, en présentant au lecteur les personnages de façon elliptique. Ils arrivent lentement, repartent rapidement. La mauvaise situation dans laquelle se fout Aliss empire de chapitre en chapitre.

Là où la fable enfantine est essentielle, c'est dans le cru des événements. Nous sommes tous conscients que des centaines de jeunes vivent réellement des histoires semblables (drogues, prostitution forcée, violence de rue), mais on dirait que pour en parler franchement et aussi ouvertement que dans Aliss, il est essentiel de prendre béquille ailleurs. De se donner une raison de visiter ces troublantes vérités.

Le caractère psychologique de la fugueuse est vaguement délimité, on a peine à croire à ses raisons. Un peu maladroitement, on sent que Sénécal avait une bonne idée mais qu'elle débutait l'histoire un peu drastiquement. Il fallait rendre le personnage (physiquement et mentalement) à cet endroit avant de débuter là où il avait imaginé son monde. Donc les premières pages passent rapidement, et les détails sont franchement manquants. Le lecteur doit se fier à l'auteur pour croire que la jeune fille a une motivation profonde.

Outre ces détails, je dirais que la lecture de Aliss est entrainante et violente. Ça fait mal, on n'en sort pas indeme. À lire de manière intéressée, mais pour un lecteur nouveau dans le monde de Sénécal, un livre à éviter. Sur le Seuil est bien mieux réussi, les personnages beaucoup mieux cernés.

novembre 27, 2005

The Devil's Reject

Zombie signe ici un film franchement plus exact que le premier. Plus cru, plus violent, plus sexuel, cette suite va littérallement où tout fan d'horreur veut voir un film aller. Et ça ne lui prend pas beaucoup de temps pour y arriver. Les protagonistes sont à la hauteur; cruels, fêlés, désaxés. On perd le contrôle autant que les victimes, et on se laisse rapidement emporter par le cours des choses sans se demander comment on a pu arriver à ce point de non-retour.

Ce qui est malheureux, c'est justement cette acuité, cette précision dans le rendu. En donnant trop au spectateur ce qu'il désire, on tombe sort du cadre horreur pour tomber dans le drame. Un peu comme Texas Chainsaw Massacre dans les années 70. On ne se contente pas d'éliminer les victimes, on les fait souffrir psychologiquement, on les torture moralement. L'homme qui voit sa femme caressée, violée par un pervers désaxé dont l'acte n'est même pas son but premier, est bien plus meurtri que part sa propre souffrance physique causée par de multiples coups.

Bref, un film qui va trop loin; qui sort de son cadre premier. Violence psychologique et petite musique joyeuse accompagnée de ralentis ne font pas bon ménage. Monsieur Zombie, s'il-vous-plaît, revenez à votre contemplation des films d'horreurs des années tranquilles !

novembre 21, 2005

La popularité et la langue

Peut-être suis-je trop à cheval sur mes principes. J'aime peut-être trop la complexité et le charme de ma langue natale. Quand j'entends des poèmes comme ceux de Nelligan, de Hugo, je sens l'ivresse de ma langue, sa richesse. Je suis fier d'être francophone, de maîtriser cette beauté de toutes les langues.

Au quotidien, nous faisons tous bon usage de cette langue qui nous a été donnée. Certains mieux que d'autres; certains avec plus d'amour que d'autres. Les trous de vocabulaire qui nous assaillent parfois, le manque au respect de notre langue, notre culture a pour objectif de les remplir. C'est pour cette raison, principalement, que l'on se débat depuis des années au Québec pour conserver notre français ! Une chanson, un livre, doit briller de notre langue belle.

On ne doit pas s'en faire un devoir. Un usage correct de la langue, même dans un contexte absurde comme celui des Trois Accords, doit être encensé. Pourquoi diable faut-il donc que les groupes émergeants s'entêtent à vomir des obscénités dans leur micro pour nous convaincre ? Ce qui est plus honteux encore, c'est que des gens les en encouragent ! L'exemple le plus fragrant, présentement, sont les Dales Hawerchuk. Une phrase, un sacre. Des fautes plein les textes. Pourquoi pensez-vous que des gens font dans le classique et l'instrumental ? Eux, ils ont compris.

novembre 15, 2005

Un gros mensonge qui a faillit fonctionner !!!

C'était voué à l'échec. Dès le départ. Sony annoncant avoir trouvé un moyen de contrer la copie "illégale" (l'est-elle vraiment ?) des disques qu'elle vend. La communauté technologique, dont je fais partie, était en délire ! Non pas parce que les geeks étaient frustrés de se voir arrêter dans leurs activités préférées, mais plutôt pour savoir qui sera le premier à trouver un moyen de contourner la dite technologie (qui en fait n'en est pas une du tout...).

Je tiens à expliquer le principe, avec un fond d'histoire. On retourne en 2003, lorsque les fameux "Copy Controlled" sont lâchés dans le monde musical. On nous dit "il ne faut plus les appeller des CD, ce sont des CC. L'information n'est plus enregistrée de la même manière, ce qui fait que les lecteurs d'ordinateurs sont constamment en recherche de l'information et donc ne la trouvent pas !", disent fièrement les souteneurs des Copy Controlled. "Le seul moyen d'écouter ces disques, c'est d'utiliser une petite interface qui s'affiche lorsque vous mettez le disque dans votre ordinateur et qui fait le travail que ne peut faire l'ordinateur".

Là, nous étions médusés. Comment un lecteur de salon peut-il lire un disque et un ordinateur non ?! Récemment, j'ai trouvé. Et tenez-vous bien, c'est gros ! Les dits Copy Controlled ne sont en fait que de simples CD, auxquels on ajoute un virus !! Ce petit virus s'installe dans votre ordinateur, à votre insu, et fait en sorte que lorsque vous essayez de lire par votre utilitaire préféré le disque, la musique semble incohérente comme si "l'ordinateur était constamment en recherche de l'information". Maginifique, non ? L'industrie croyait avoir ainsi réussi à empêcher les gens de copier leurs disques, en s'insinuant dans les ordinateurs des gens et en installant des logiciels non souhaités, communément appelés virus. Logiciel, qui, en plus, est très sensible aux attaques sur internet ! Quel foutoire !

Donc si vous insérez un Copy Controlled dans votre ordinateur, gare à vous, il modifira votre ordinateur afin de limiter vos propres droits sur vos possessions (car bien sûr, on vous empêchera d'utiliser votre iPod...). Deux gros pouces en bas pour l'industrie musicale qui essaie encore de léser le consommateur honnête !

novembre 06, 2005

octobre 22, 2005

Le cirque du Samedi soir, une présentation de...

Un vrai cirque ! En regardant le match ce samedi soir, je me suis demandé plusieurs fois si les arbitres avaient des formations, des cours qui leur disent comment fonctionne une partie de hockey. On se croirait revenu au temps du machiavélique Fraser qui déteste Montréal.

Le but refusé de Montréal est clairement bon, le coup de sifflet se faisant entendre APRÈS que la rondelle pénètre derrière la ligne du but des Islanders.

De suite, la pénalité à Bégin totalement inutile et sans fondement pour ensuite lui refuser une reprise de dégagement alors qu'il avait atteint avant le jouer des Islanders la rondelle.

Et à la fin de cette merveilleuse prestation des arbitres et juges de lignes incompétents, on laisse l'entraîneur des Islanders profiter d'un temps d'arrêt alors qu'il a déjà utilisé le sien ! Mais pourquoi donc ne pas passer immédiatement à la mise en jeu... ?

Nous avons eu le match, c'est ce qui compte. Mais si j'étais Claude Julien, j'aurais une bonne et longue discussion avec mes amis de la NHL pas plus tard que demain matin. Avant mon café.

juillet 22, 2005

Faire d'un coup de génie... un coup de génie !

Dix ans déjà ! Dix ans que j'écoute sans relâche ce parfait opus musical, à l'époque rafraîchissant, innovateur et unique ! Aujourd'hui, classique, toujours harmonieux et si empreint de souvenirs. Les textes, tirés du journal personnel de l'artiste elle-même, et la musique, où guitare et harmonica ont priorité, forment un mélange grandiose et donnent un ton unique à chacune des pièces de Jagged Little Pill. Cet album fait presque plus partie de ma vie que moi-même. J'en connais les rythmes par coeur, les jeux de voix d'Alanis et la sonorité de chacun des instruments.

À l'annonce il y a quelques mois de la volonté de l'artiste de réenregistrer, en studio, l'album au complet, de manière acoustique, deux idées se forment en moi. La première, qu'un album aussi magistralement réussi, arrivé dans la scène musicale au moment où tous les autres tournaient en rond, qui n'a connu de successeurs plus grands, ne peut être repris qu'avec moins d'intensité. D'un autre côté, exécuter quelques tournées autour du monde, interpréter sans cesse durant dix ans le même album, ça ne peut avoir comme effet premier que d'imprégner dans la peau de la chanteuse et de son fidèle band les pièces tant pratiquées. Car il ne faut pas jouer à l'autruche, les grands spectacles d'Alanis nécessitent une grande dose de Jagged Little Pill et une petite partie du nouvel album à promouvoir. C'a été la règle pendant dix ans.

Je suis donc allé chez Starbucks, en bon fanatique d'Alanis, acheter ma copie de Jagged Little Pill - Acoustic. À la première écoute, le sentiment d'entendre "mtv unplugged" sans arrière-fond est marquant. Une pièce ou deux se détachent du lot, sans plus. Légère déception. Mais un vrai fanatique ne lâche prise qu'après avoir rampé de douleur. J'ai répété l'exercice avec plus d'attention, et je dois dire que depuis j'en suis totalement dépendant. Chaque pièce a été repensée, remaniée, réécrite avec certains détails. Des tournures de phrases utilisées en tournée trouvent leur place sur cet album (pensons à la "beautiful wife" d'Ironic), des sonorités découvertes sur scène et dans les chambres d'hôtels, des jeux de voix fantastiques qui nous font découvrir qu'un album merveilleusement accompli peut être encore meilleur quand on l'étudie à fond. Alanis a vécu littéralement Jagged Little Pill pendant dix ans et elle est retournée en studio, avec l'équipe originale et son band de tournée, réenregistrer les pièces dans le même ordre avec les mêmes temps de pause.

Les ajouts musicaux sont subtils. Les violons complètent à merveille des pièces comme "All I really want", le piano intense et dur soutient un "You Oughta Know" plus sombre, la voix étirée et intense d'Alanis saccade "Not the doctor" avec douleur. Les deux pièces qui y gagnent le plus, à mon avis, sont "Mary Jane", plus soutenue par une voix triste et au bord du gouffre, et "Head over feet", exhibition d'un amour désiré et de ses effets bénéfiques. L'hamonica sonne toujours au bon moment, encore. Une introduction magnifique donne le ton pour "Right through you". Et, ce que nous attendions avec impatience, l'accapella "Your house" trouve ici un écho musical des plus touchants, des plus saisissants. La peine d'amour et le choc de l'amoureuse errant dans les appartements de son désiré et qui découvre sa relation avec une autre est encore plus déchirante.

Ce que l'on remarque en premier lieu, c'est que la nécessité des instruments qui font du bruit (plugged) est disparue. L'album le prouve. Le résultat est une interprétation vocale ressentie des paroles et du message véhiculé. La musique n'a dorénavant qu'à accompagner le texte et non à le soutenir, à le diriger. C'est maintenant l'inverse, et ça fait toute une différence.

Soulignons que même la maquette photographique de l'album a été remise en scène avec une Alanis actuelle, sous les mêmes angles de caméra qu'à l'origine.

Alanis Morissette et Glen Ballard ont réussi un coup de génie en réinterprétant un coup de génie ! Je ne connais pas beaucoup d'artistes qui pourraient faire l'expérience avec leur plus grand bébé. En fait, je n'en connais aucun !

juillet 13, 2005

Million Dollar Baby

Avant Mystic River, Clint Eastwood était à mes yeux un acteur fini qui devait être relégué aux oubliettes. Le film avec Sean Penn et Edward Norton m'a fait changé d'idée... radicalement. Puis quand j'ai appris la sortie d'un film de boxe réalisé, produit et joué par Eastwood, j'ai encore une fois été surpris et craintif. Je ne suis pas allé le voir au cinéma. Je le regrette amèrement. Je regrette également m'être emporté lorqu'il a remporté 4 Oscars cette année. Il les mérite pleinement.

Le film, loin d'être une description du monde de la boxe tel que Rocky l'était, commence sur quelques stéréotypes qui font vite penser que Eastwood est plongé dans l'américanisme le plus profond.

Mais la direction artistique a joué son rôle. L'éclairage en particulier en dit beaucoup sur l'humeur et les intentions des personnages. Parfois le visage à moitié plongé dans l'obscurité totale, pour souligner une part de mensonge au dialogue, d'autres fois un visage absent pour montrer que le personnage s'apprête à faire quelque chose à quoi il désire ne pas être associé. Le langage cinématographique de cette oeuvre est tout simplement génial ! Les acteurs sont à faire frémir : Hilary Swank est magnifique et resplendit de persévérance. Eastwood porte le fardeau qui l'accable dans les yeux, dans ses traits de visage, dans sa démarche. Et, personnellement, je donne la mention d'acteur à Morgan Freeman, toujours calme, posé, réfléchi. Cet acteur n'accepte que des rôles où il développe son potentiel à plein, et on en a ici la preuve.

Rien dans ce film n'est typiquement américain : aucun dialogue inutile, aucune couleur pour attirer les yeux (au contraire, on croirait un film en noir et blanc, plus on approche de la fin), aucune chanson qui tire des larmes...

(Ne lire le prochain commentaire qu'après avoir visionné le film ou lu le livre)
Et je me permets une analyse de l'histoire, qui tient plus à l'auteur du bouquin qu'à Eastwood lui-même : remarquez comment, en tant que spectateur des combats de boxe et de l'histoire, on est entraîné exactement comme le personnage à croire que tout est gagné, comment on est convaincu du succès. Et comment on encaisse le choc en même temps que la personnage principale, sans s'y attendre, par derrière. Surprenant parfois comment les auteurs et réalisateurs ont la capacité de manipuler un spectateur et de l'emmener où il désire... pour ensuite lui balancer le sort même qu'il réserve à ses personnages.

juillet 04, 2005

De la culture, s.v.p.

Voilà, une chronique d'art. De culture. Des oeuvres que j'ai vues, lues, entendus, entammées, senties. Dans le désordre.

Superbeautifulmonster

Le nouveau Bif Naked. Après Purge, qui contient quand mêmes des poèmes très forts (les October Song et Stolen Sidewalk) et des sons lourds accrocheurs (on pense à I Love Myself Today et Tango Shoes), il est sans conteste compréhensible de s'attendre à un nivellement. Ou pire, on l'a vu avec Andree Watters récemment, à un ramollissement. Mais non ! Et la suprise est assez grande. L'albume commence avec une balade digne du précédent opuse de madame Naked, et enchaîne immédiatement avec des mélodies tapageuses plus fortes en émotions et moins superficielles. Le tout converge vers une reprise un peu linéaire d'un mégahit du groupe des groupes, Nothing Else Matters, qui prouve que la chanteuse et son groupe savent être fidèles et inventifs à la fois. Le reste des chansons se déchaîne avec une logique toute pensée : du Hard à l'acoustique qui nous ramène à I Bificus, pour finir en hauteur avec After a While, la chanson qui fait bouger le pied sans même s'en rendre compte. De la vraie bonne musique, dans ces temps où les nouveautés nous écrasent, mais où les perlent de la plume se font désirer.

Un petit pas pour l'homme

Digne d'un Stéphane Bourguignon dans ses bonnes années, Stéphane Dompierre excite nos souvenirs avec son analyse du célibataire en cinq phases. Jouant de la métaphore tel que son prédécesseur savait si bien le faire du temps de l'avaleur et du geyser, Dompierre nous assome à coups de vérités ludiques et sensées qu'on ne saurait avouer sans une telle lucidité. L'histoire fait suite à la rupture du personnage principale, Daniel, qui en est à la phase I du cycle des célibataires (analysé scientifiquement). Au long de l'histoire, on le suit dans les différentes phases, qui sont expliqués en préambule et qu'on rappelle en temps et lieu.

La métaphore facile, les évidences sous silence encadrées et soulignées de marqueur Rouge et Vert, ce roman coule sans aucune difficulté. Sans vouloir raconter l'inutile pour épaissir inutilement le livre, Dompierre se limite à l'essentiel. Je résumerais l'effet de ce livre par une métaphore : Un deux par quatre dans le front ferait à peu près le même effet !

Star Wars III

Je serai bref : je suis un nostalgique des années Harrison Ford et Mark Hamill. Les deux premiers essais CGI de Lucas m'ont laissé pantois, et le troisième s'annonçait mieux. Dans les deux premiers (VRAIS premiers) films, les acteurs sont nuls. L'histoire se vautre dans des épisodes d'amour insoutenables sur le bord d'un fleuve tranquille, en pique-nique, entre Amidalyte et son jeune étalon. On le sait, y va finir par avoir de l'asthme et ils vont nous fabriquer un prodige du Mr.Freeze et une Princesse aux brioches à la cannelle. Apparemment, ça prenait cinq heures de films pour nous le rappeller.

L'essentiel, selon moi, est dans le troisième tome de la saga. On passe sur les détails, on va à l'essentiel. En fait, pour les trois scènes les plus attendues, on passe trop à l'essentiel. On attend depuis des années la confrontation entre Anakin et l'empereur en devenir. La destruction des Jedis. Et l'éveil du héros masqué. Oui, héros. Car il est quand même l'objet de la moitié de cette sextologie. Décevant pour les parties les plus importantes, le film est pourtant bien dans son ensemble. Parce que là où on s'attendait à le voir échouer, il réussit.

Car avouons-le, Lucas n'a vraiment pas la main pour diriger des acteurs. Pour mettre des couleurs dans une bataille intergalactique, vendre des figurines ou des boîtes à lunch de C3PO, il s'y connaît. Mais pour donner aux acteurs leurs lignes et les mener à porter leurs émotions sur pellicule, on repassera. Dans les deux premiers tomes, c'était la grande faiblesse. Qu'on pense à Anakin enfant, au Christensen débutant ou même à la Portman gaffeuse. Mais dans ce troisiême opus, Christensen sauve les meubles. Il fait face à un Samuel L. Jackson médiocre, à un Ewan McGregor (que j'adore, Come What May) sur-estimé pour la grandeur de son personnage, et, surtout, à une Portman nulle sur tous les points ! Ses crises de larmes insensées rendent la scène la plus terrible du film à rire, on se tape les genoux à grandes claques sonores. Pourtant, c'était la même actrice qui dans le premier film sauvait les meubles. C'est à n'y rien comprendre. Mais pour l'interprète de Darth Vader, rien à redire. Il a fait ses devoirs, il a coupé ces minables boudins qui lui donnaient un air amérindiens.

À voir avec plus ou moins d'attentes. Si possible, sortir un peu avant la fin, pour éviter le morceau de casse-tête trop évident que Lucas tente de placer entre la première trilogie et la seconde. Vraiment, Georgy, tu fais pitié ! À quand un remake complet des six films avec vision 3D et son complètement refait en "Super THX Digital 23.1 Surround ESX" ?!

Les Bandes Blanches

Get behind me Satan. Titre accrocheur. On achète les yeux fermés cette suite au très louangé Elephant sans difficulté. On l'insère dans le lecteur et on ingurgite à grandes cuillèrées. Et on espère. La première chanson donne littéralement le sourire, nous convainquant que le dernier disque des Stripes sera la suite logique du prédécesseur, qui nous a laissé dans la mémoire un Seven Nation Army qui nous a foutu de bons maux de cous.

Mais voilà, il semble que les deux acolytes ont redécouverts le Xylophone et les rythmes des années soixante. Rien de décourageants, au contraire. Le résultat est un merveilleux amalgame de chansons rétro-pop accrocheuses (comme ce My Doorbell qui me revient en tête constamment), de sonorités quasi-africaines mêlées à un fond de guitare électrique prise entre quatre murs insonorisés. Les effets de la batterie et des caisses éloignées, un peu "raw", donne encore une fois le ton unique aux White Stripes. Ce pourquoi on les a aimé et ce pourquoi on continuera à les aimer. Un duo qui n'a plus de preuve à faire, et qui peuvent maintenant s'amuser.

In your Honor

Un album double, c'est attirant. Surtout quand ça totalise 33 chansons. Surtout quand un ex-Nirvana fait partie intégrante de l'album. C'est ce qui m'a influencé dans l'achat du dernier Foo Fighters.

J'ai adoré There is nothing Left to Lose, avec Learn to Fly qui restera à jamais LA toune des Foos. La première écoute radiophonique de Best of You m'a laissé un bon mal de tête. La répétition des mots me donnait des nausées, comme si on m'agressait. Normalement, pour une chanson, c'est bon signe. J'avais entendu que le nouveau disque des Foos était plus hard, plus violent. Au début, on le croît. On est content. La guitare est lourde, les caisses sont défoncées à la Nirvana, Grohl se crache les nodules du left au right. Magnifique. Mais ca nivelle. Ca descend. On vient à oublier les paroles, on oublie que le disque joue. On dirait la même chanson tout le long de l'album. C'est le reproche qu'on fait aux Foos depuis le début, et c'est le même reproche que je leur fait maintenant.

Je peux aussi en faire un de plus. Un groupe aussi chevronné n'est-il pas capable d'oser inclure sur son album des balades, des mélodies acoustiques ? D'où vient cette nécessité de jumeler un disque rock et un disque mou dans un même album, si ce n'est que pour plaire aux fans et essayer d'en acheter d'autres ? Selon moi, un bon groupe sait doser, aligner les chansons logiquement pour que le tout s'écoute bien. Qu'on ressente les émotions qui veulent être passées. Dans le fond, je fais le même commentaire sous deux angles. Les deux disques s'écoutent mal seuls parce que les chansons sur chacun se ressemblent trop. Mélanger les deux disques et le résultat sera bénéfique. Un bon album contient un mélange juste bien pensé de rythmes effrennés et de balades acoustiques qui tirent des larmes. Oui, Miracle a la puissance d'une méga-mélodie accrocheuse. Non elle ne le deviendra pas, parce qu'elle est entourée sur l'album d'autres complaintes identiques. Et c'est pas radio pop CKOI ou radio p'tit comique gros bras ÉNERGIE qui vont faire la différence. Peut-être Buzz. Ou une radio qui se respecte dans le même genre.

juin 21, 2005

Si j'avais les ailes d'un ange, je... resterais à Montréal !



Deuxième semaine à Québec. Chaque matin, la radio me vomit dans les oreilles ces atrocités de CHOI qui démolissent tout ce qui n'habite pas à Québec (la paresse m'empêche de changer de canal). Pour eux, «Montréal, c'est juste des cons qui habitent là.» «Montréal était en vie durant la fin de semaine du Grand Prix, c'est l'une des seules fois depuis le début de son existence.» Avec des arguments juste bons pour des enfants de primaire (mais encore...), l'animateur à la voix rurale aux sonorités prépubères se plaint de tout. Rien n'est bon en ce bas-monde. Pitoyable... Finalement, c'est pas Fillion qui aurait dû partir, c'est la station qui aurait dû être fermée !!

Vivre à Québec c'est différent de Montréal, soit. Mais dire que Québec est plus en vie que Montréal, jamais ! Ici, les activités à faire, c'est marcher dans le Vieux ou sur Grande-Allée. Sinon, tu peux emprunter une des 4 autoroutes qui divisent la ville. Vue sur un hôtel. Vue sur un autre hôtel. Ah... tiens, un autobus du Maine. En voilà un autre d'Ottawa. Probablement qu'avec l'aide d'un résident durant mes visites, j'aurais une toute autre impression.

La campagne avoisinante, par contre, est charmante ! St-Jean, Charny, St-Romuald... que de belles villes ! Mais Québec, difficile de ne pas critiquer. J'essaie d'être positif, de voir les belles choses. Vraiment.

juin 19, 2005

Enfin !

Chaque année, des gens utilisent leurs enfants pour enrichir leur compte de banque. En accusant des artistes d'atrocités. C'est évidemment plus facile quand l'artiste en question semble vulnérable et, qui plus est, a des comportements qui portent à jugements.

Certains sont la cible de parents compulsifs qui, après maints essais, refusent de laisser l'os. D'habitude, les parents utilisent les médias. Aux États-Unis, c'est puissant. Un journal télévisé, quelques cris, un gros plan sur l'enfant. Une photo de l'artiste où il a un air minable. Et voilà, les avocats n'ont qu'à se rencontrer et l'argent passe d'un compte à un autre.

Ce genre de comportements de parents qui vendent littéralement leurs enfants aux médias et leur honneur au passage est inacceptable. Car une chose est sûre, ils gagnent en premier lieu l'opinion publique, ce qui rend leur avantage immense.

Mais il est de ces artistes qui continuent de se battre. Qui espèrent. Il en est un qui a gagné sa cause récemment. Ses cause, devrait-on lire. Apprendra-t-on à le laisser tranquille ?

Je suis heureux de constater que la justice n'est pas entièrement corrompue. De constater que, pour une rare fois, un jugement américain est rendu en faveur d'un artiste qui subit ce genre de chantage. Qui plus est, il s'agit de l'artiste qui a tout perdu, justement à cause de telles poursuites.

Sa réputation est salie. Sa famille unie. Et lui est libre. Enfin !

juin 08, 2005

Alanis s'en va au Starbucks

Dix ans déjà ! Dix ans depuis cet opus monumental qu'est Jagged Little Pill ! Alanis concocte présentement une version acoustique de son bébé qu'elle lancera... dans les Starbucks ! Pour les six premières semaines de vente, son album ne sera disponible que dans les Starbuck's Coffee. Je n'ai jamais eu autant envie d'un bon café...

mai 28, 2005

Nightlife Berlin !

Dernier message d'Europe ! Plus qu'un seul jour dans cette merveilleuse ville de Berlin ! La ville ou nous sommes restes le plus longtemps et pour cause. Les gens sont sympathiques, il fait entre 32 et 38 degres, nous cuisons a l'exterieur, la biere est bonne et le nightlife est suprenant.

La Pologne aussi a laisse un souvenir positif. J'ai adore Varsovie, tres cosmopolitaine, tres actuelle. Les transports en commun en Europe vous menent vraiment ou vous voulez quand vous voulez. Le cout de la vie est ridicule... mais la bouffe est tres grasse et parfois etrange (je vous parlerai des dumplings en patate).

Ne reste qu'a trouver l'aeroport demain et retourner a Montreal. Je retourne dans les rues folles de Berlin et probablement a un festival Medieval en bordure d'un lac et un ancien chateau Allemand. A bientot !!

mai 22, 2005

De Slovaquie a la Pologne

On est en Pologne ! Contrairement a nos attentes, c'est un pays tres riche, avec des batiments veritablement authentiques. A Cracovie du moins, rien n'a ete detruit durant les conflits. Ca en fait une ville avec un passe assez evident. C'est une ville etudiante, 140 000 etudiants pour 800 000 habitants. Presque Sherbrooke !

Demain on visite Auschwitz. On s'attend a une demolition morale. Et ensuite c'est Varsovie et son ghetto. J'ai bien hate.

Alors rapidement je vous dit salut a tous !

mai 20, 2005

Ca sent le communisme et les vieilles plaies...

En direct de Budapest ! Apres Cologne, nous sommes alles deux jours a Berlin, deux jours a Prague et ensuite a Vienne. Depuis deux jours, nous visitons Budapest ! Demain, nous partons pour Cracovie. Les bouts difficiles arrivent !

Rapides commentaires (a 1 euro par 5 minutes, faut aller vite ;)

* Berlin, c'etait mouille, l'auberge etait dans un quartier non recommendable (utilise par Hitler pour ses activites douteuses), la bouffe est tres bonne, beaucoup de visites a faire ! Par chance, nous revenons dans deux semaines a Berlin !

* Prague, c'est pas du tout ce a quoi on s'attendait ! C'est sympathique, vieux (pratiquement pas touchee par la seconde guerre) batiments interessants... mais personnellement je m'attendais a plus de charme. En fait, nous n'avons peut-etre pas eu le temps de visiter a fond, de connaitre les endroits memorables...

* Vienne, ca s'est fait vite ! Sur cette ville, deux opinions contraires : pour la gente feminine, c'est trop grand, trop ambitieux. Pour la gente masculine, c'est extraordinaire ! Tant de choses se sont deroulees dans cette ville, tant d'histoire a etre racontee... Le reigne de Sissi, les concerts de Mozart et Beethoven, la deception de Hitler devant l'academie, les interviews de Freud pour etablir sa celebre theorie. Ajoutez a cela des batiments grandioses, une geographie ideale pour les touristes.

* Budapest, c'est deux villes : Buda et Pest (prononcez "pesh"). C'est une ville ou on habite, on vie. Buda, c'est un cote du Danube (fleuve). Historique, vert, montagneux. Pest, c'est des voitures, des batiments vieux et neufs, des rues remplies de magasins. Ici, les gens sont plus sympathiques, plus parlables et serviables (bon l'hotel mise a part). Une ville ou on reviendrait passer quelque temps... assurement !

Voila... demain Cracovie !

mai 13, 2005

Quelques photos...



Une petite biere a la sante de nos amis !!



Une vue de Lyon, tout en haut de la Basilique de Fourviere !



Comme dirait Joe, "Aux Champs Elyses, fou fou foufoufou" !!

mai 12, 2005

Paris, Strasbourg et l'Allemagne

Deja une semaine depuis le depart. Apres trois jours a Paris, on voit la difference entre etre touriste dans une ville de touristes et etre touriste dans une ville d'habitants. Il y a plein de choses a faire a Paris, mais l'accueil parisien reste toujours froid; aucun effort de leur part pour comprendre l'accent quebecois (et aucun effort de la part des quebecois pour emprunter un accent empreint d'anglicismes).

Nous avons visite les principales attractions dont nos deux coups de coeur : Paris la nuit du haut de la Tour Eiffel et le tombeau de Napoleon. La visite a Montmartre fut courte car le quartier est assez dangereux pour des touristes.

A Strasbourg, il a fait beau et beaucoup plus chaud. Les terrasses sont animees. La Cathedrale est gigantesque et tres impressionnante. Avec mon ami Cyril, nous sommes alles a l'ancien Trois Brasseurs (maintenant appele Au Brasseur).

Presentement, nous sommes a Cologne en Allemagne. Apres le vin, nous renouons avec la biere. La barriere linguistique s'est ajoutee au plaisir de voyager (comme doubler le temps de voyagement entre deux villes qui prend normalement quatre heures). D'autres nouvelles suivront...

mai 07, 2005

Trois jours, c'est court !

Deja le troisieme jour a Lyon ! En cette journee mi-nuageuse mi-ensoleillee, nous avons visite les theatres romains, la Basilique de Notre-Dame de Fourviere et avons profite des bonnes choses. Tout en haut de la colline, une fois la tour d'observation de la Basilique grimpee, la vue est sublime.

Bientot, j'aurai la chance de croiser sur mon chemin un ordinateur qui accepte mon appareil-photo et je placerai ici quelques cliches de Lyon pour vous en faire voir la beaute !

Demain matin, 7h47, direction Paris Gare de Lyon. La premiere etape du voyage se termine deja !

mai 06, 2005

Retour à Lyon !

La visite de l'Europe est amorcée !! Lyon est identique à quand je l'ai quitté il y a deux ans : accueillante, belle à voir, bonne à manger... bref, une ville où on veut venir habiter !

Nous avons visité de fond en comble le Vieux Lyon, charmant, typique. La vie à l'auberge jeunesse est assez agréable, malgré quelques petits anicroches avec les responsables à certains moments (que voulez-vous, des québécois, ça aime faire la fete, surtout quand il est juste 22h00 !!).

Le second jour, nous sommes allés visiter l'INSA, l'université où j'ai étudié ! C'est grand, c'est une longue marche, mais ca en vaut la peine ! A proximité, un beau parc zoologique à air ouvert. Pour souper, magret de canard et saumon grillé, accompagnés bien évidemment d'un bon pot de rouge !!!

Maintenant, il faut se reposer... avec un petit Beaujolais !

avril 17, 2005

Y'a du monde



Dimanche après-midi. Mont-Royal. Les tams-tams, le soleil, les effluves de consommation douteuse. Une terrasse, un p'tit verre. Un parfait dimanche.

avril 16, 2005

Concepteur en pub demandé !

Voici une image que j'ai récupérée dans le Weekly Planet, un journal artistique et culturel de la ville de Tampa. Portez votre attention sur l'image et le dernier commentaire en bas.

avril 14, 2005

Tampa - Jours 4 et 5



Les deux derniers jours de Tampa. Au menu, meetings, marches dans la ville, cigare sur le bord de l'eau, promenande dans la baie dans un Yacht avec Jazz Band.

Bref, deux très belles journées. Je suis bronzé. Je me suis fait des connaissances professionnelles. J'ai adoré mon séjour à Tampa. Je recommence n'importe quand !!

avril 12, 2005

Tampa - Jour 3



Ce matin, lever très tôt pour aller faire du jogging autour de mon hôtel. Un très beau quartier !

J'ai assisté à deux comités aujourd'hui, qui étaient forts intéressants ! Ensuite, vers 17h30, je suis allé en voiture vers St-Petersburg, ville voisine de Tampa. Un pont d'environ 5 kilomètres et pratiquemment à la même hauteur que l'eau sépare les deux villes.

Retour à l'hôtel après visite d'une plage tout près de Tampa. Beau couché de soleil. La photo d'aujourd'hui a été prise dans un coin de la plage où il y avait de la végétation.

avril 11, 2005

Tampa - Jour 2



Première formation... intéressant.

Ensuite, j'ai pris la voiture en direction d'Orlando !! Je suis passé, sur l'autoroute, à côté de Disney World, Magic Kingdom, Sea World, Universal Studios, MGM Studios, et... je suis allé à Orange County !!!

Ensuite, retour à Tampa (à 80 miles d'Orlando) en arrêtant à Disney World pour prendre quelques photos.

Après un petit souper, je me suis imiscé dans un "garden party" privé pour profiter de la musique, du bord de la mer, de l'alcool et du bon vent.

avril 10, 2005

Tampa - Jour 1



Je suis arrivé à Tampa ! Mes premières impressions : les gens ici sont acceuillants, souriants, courtois, la bière est bonne, le soleil est chaud, et y'a du monde partout ! Les vues sont imprenables, les voitures trop luxueuses et les hôtels gigantesques !

Le vol s'est bien passé, nous avons facilement trouvé l'hôtel. Je suis sorti au centre-ville pour souper et prendre quelques bières brassées en Floride. Sympathique, mouvementé.

Voici une photos de ma vue dans l'avion. D'autres photos vont apparaître les prochains jours.

février 28, 2005

and the bullshit goes to ...

Encore une fois, l'académie a réussi à se confondre en choix illogiques et préférentiels. Pourquoi fait-il toujours que les honneurs soient remis à l'oeuvre la plus dramatique, la plus distinguée ? À moins d'un ultime amour du public et de la critique (les Lost in Translation, Titanic, Lord of the Rings), pourquoi les films colorés, drôles, uniques, ne sont-ils pas récompensés ?

Encore une fois, Clint Eastwood repart avec tous les honneurs (on ne s'en fait pas pour Best Leading Actor, Jamie Foxx avait remporté avant même d'arriver). Visiblement, les monsieurs de l'Académie ont leurs favoris dès le départ. Je suis d'avis qu'on ne doit pas récompenser Scorsese uniquement à cause de quatre nominations passées qui n'ont pas abouti, mais quand même !

Un Best Motion Picture, c'est l'ensemble. C'est la photo, la musique, les acteurs, l'histoire, la réalisation, le sujet... tout en relation. Certains films sont récompensés sur le plan technique (The Aviator), mais sur le plan artistique pur, on ne leur donne aucun point. Je suis d'accord qu'une histoire en béton et un acteur émouvant (Ray) ne peuvent entraîner un film à devenir Best Picture. Je crois qu'il faut plutôt voir une moyenne. Un excellent acteur (Morgan Freeman), un réalisateur chevronné (Eastwood), une histoire racontée cent fois déjà (boxeur tombe en amour avec un coach), ça ne fait pas la moyenne pour un Oscar du Best Picture ! Par contre, une histoire originale (deux amis partent à la découverte des vins de californie), des acteurs de talent qui se méritent des nominations, un réalisateur de talent (mais qui ne s'appelle pas Eastwood), un scénario sans faute, ça devrait indubitablement être considéré.

Mais non, c'est impossible ! Je dois me ressaisir ! Comment pourrait-on récompenser une comédie, un film monté à l'envers, une actrice qui se teint les cheveux quatre fois au long du film !? Que me prend-il ?

Sideways, c'est plus léger que Million Dollar Baby, mais c'est mieux fait. Plus original.

Kate Winslet, dans Eternal Sunshine, est éblouissante, originale. Son interpération demandait une introspection immense. Que faut-il pour jouer une révoltée de la vie qui en a pour son entraîneur... ? Ne pas répondre, cela cause une remise en question des valeurs de l'Académie. Et il ne faut pas. Garder en tête qu'un film potable pour un Oscar, c'est sérieux. Triste. Ça finit bien. Puis nos amis jouent dedans.

Direction photo. Est-ce que quelqu'un à Hollywood sait ce que c'est que la photo dans un film ? On dirait pas. Des plans centrés, des vues en plongées gaga à la one-person view. Faut croire que ce qui est américain gagne les américains. Un long dimanche de fiancailles a une art direction de l'enfer, tout est parfait, bien positionné, l'éclairage est superbe, les couleurs pas du tout contrastées. Mais dans le monde américain, on aime le contraste, on aime les couleurs sobres. On aime ce qui est nous.

Finalement, la chanson de l'année. Premièrement, est-ce que Hollywood manque à ce point de fonds qu'il faille engager une chanteuse hip-hop low profile pour chanter les nominées ? Ne pourrait-on pas être moins original et inviter les vraies vedettes ? Et qu'est-ce que c'est que cette complainte latine qui a volé la statuette des Counting Crows ?

Argh, j'arrête, sinon je vais passer toutes les catégories.

février 10, 2005

Europe... here we come !

Ça y est... c'est fait ! J'ai mon billet d'avion pour le mois de mai 2005, à destination de Lyon. Au menu : Lyon, Paris, Strasbourg, Koln, Berlin, Prague, Jihlava, Vienne, Budapest, Auschwitz, Krakow, Czestochowa et Warsaw !!!

Je suis en pleine planification, si vous avez des suggestions, n'hésitez surtout pas.

février 02, 2005

Gargouille



De nouvelles photos seront postées régulièrement, en parallèle avec les exercices de mes cours de photo.

Je vous invite à me visiter sur www.virtualtourist.com/douber. C'est un site web de voyageurs critiquant les différentes destinations visitées accompagnées de photos. Très intéressant pour préparer son itinéraire.

janvier 31, 2005

SKOM


Ce week-end, j'ai enfin pu voir le documentaire filmé durant les années de cogitation du dernier opus de MetallicA, le groupe des groupes.

Résultat : je suis déçu. Pas du film, non. C'est un masterpiece. Un must-see. Pour les fans comme pour ceux qui ne connaissent pas MetallicA. Mais étant hardcore fan, j'ai été blessé par ce témoignage plus que parlant des membres. Les croyances populaires sur le groupe, il y en a beaucoup. Mais le film SOME KIND OF MONSTER permet de démystifier qui joue quel rôle.

Premièrement, je trouve que les réalisateurs ont réussi à sélectionner (parmi les 1600 heures de bobines disponibles) des moments où se caractérise très bien le profil de chacun des trois membres (James, Lars et Kirk... Robert étant arrivé tardivement sur St.Anger). Ainsi, après environ 1h30 de visionné, on peut dresser un bon portrait psychologique de chaque membre, et même de Bob Rock, ce qui n'est pas pour déplaire non plus. On en vient même à anticiper leurs réactions.

Et c'est là que ça fait mal. Je croyais les membres de ce groupe unis à l'extrême, pratiquement amoureux. Qui plus est, je croyais cela vrai au moins pour les deux membres originaux, James et Lars. Mais non ! C'est à peine s'ils osent se parler en pleine face ! Dans SKOM, Lars est dépeint comme un petit baveux qui sait où frapper pour que ça fasse le plus mal. James, lui, est caractérisé (après sa réhab) par une patience d'ange et un contrôle intensément remarquable. Kirk, quant à lui, est la colle entre les deux premiers : toujours à trouver un compromis pour James, ou les bons mots pour calmer les ardeurs adolescentes de Lars. Ce dernier m'est apparu comme un petit caractériel manipulateur qui doit contrôler tout ce qui se passe au sein du groupe, accusateur et blessant.

Bref, après les intenses 2h20, on se demande comment un mythe aussi géant que MetallicA a pu résister à plus de 20 ans de guerre entre membres. Le film, en plus de suivre l'évolution du groupe tout au long de la création de St.Anger, dresse un portrait complet du groupe sans tomber dans le "musicologique". Pas de pochettes d'albums, pas de shows mémorables, pas de moments extatiques. Des discussions entre membres (et anciens membres !!), des souvenirs douloureux (la perte de Cliff), des témoignages des membres de leurs familles. Tout est décousu, mais pourtant on peut déceler un fil conducteur net.

Bref, j'ai adoré. Mais j'en sors quand même déçu. Déçu de l'attitude de Lars.

Mes moments forts du film, en un quelconque ordre :
* La complainte de Mustaine devant Ulrich (lamentable, mais ce qu'il dit est trop vrai);
* Hetfield et Ulrich se disent les vraies affaires (i.e. Ulrich envoie paître Hetfield à la table);
* Les auditions pour dénicher un nouveau bassiste (l'effet qu'a Trujllo sur les autres membres);
* L'évolution dans la sonorité des chansons de St.Anger durant les trois années;
* Ulrich paranoïe au spectacle de EcoBrain;
* Kirk se frappe le front suite au commentaire d'Ulrich à l'endroit de Hetfield.

janvier 28, 2005

Croire au destin... ou pas.

Un homme condamné à la prison pour meurtre a répondu, à la question "Pourquoi avez-vous commis cet acte ?" : "Parce que j'allais bientôt être enfermé."

janvier 21, 2005

La grève

J'en peux plus. Partout on entend juste ça : pauvres syndiqués de la SAQ, pris au froid à piqueter, sans revenu, etc.

Une grève c'est la volonté de la majorité. Avez-vous des remords lorsque vous brisez une ligne de grévistes pour aller acheter votre alcool ? Moi, pas du tout. J'y prend même plaisir. C'est ma façon à moi de faire la grève aux grévistes.

Je dois dire que le service n'a pas du tout changé dans les SAQ : on nous conseille encore très bien, les tablettes sont remplies, les lignes à la caisse sont de courte durée. À croire que les employés habituels sont là pour rien !

La grève des employés de la SAQ, c'est la guerre de Bush contre le terrorisme.

Quelles conditions sont si attroces ? Gagner 2 à 4 dollars de plus que le salaire minimum ? Ne pas travailler le soir et la nuit ? Travailler à efforts physiques réduits, avec le public, dans un commerce où les gens qui y viennent le font pour le simple plaisir du goût ? Vraiment, je n'y comprends rien.

C'est comme le crétin qui appelle le serveur pour dire que le plat qu'il a commandé goûtait bizarre et que la nourriture était froide. Mais quand même, il a engoufré le repas. Morale de l'histoire : quand vous cherchez un job, et que vous trouvez, vous acceptez les conditions qui viennent avec. Si l'emploi ne vous plaît plus après un an, changez d'air !

Les employés de la SAQ on pris au pied de la lettre mon dernier conseil...

janvier 13, 2005